Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/200

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Il restait à Iris un dernier et immanquable moyen de forcer Berthe et M. de Hansfeld à une entrevue secrète et d’une apparence compromettante : dès que la nuit approcherait, elle irait dire à Berthe que son père, horriblement inquiet de son départ précipité, s’était mis en route, et que, pour ne pas rencontrer M. de Brévannes, il priait Berthe d’aller l’attendre dans le chalet où, l’été, celle-ci passait ordinairement ses journées. Cette maisonnette, située au milieu d’un massif de bois, était proche de la grille du parc ; rien de plus vraisemblable que l’arrivée de Pierre Raimond ; Berthe irait l’attendre au pavillon : au lieu du vieux graveur, elle verrait arriver Arnold ; puis… prévenu par Iris, M. de Brévannes surviendrait… Le reste se devine.

Le troisième jour de son arrivée à Brévannes, la bohémienne, lassée d’épier en vain, cherchait Berthe pour la rendre victime de la machination qu’elle avait méditée, lorsqu’elle aperçut celle-ci venant du côté du pavillon dont il est question, et un peu plus loin, derrière elle, M. de Hansfeld.

Iris se glissa dans un fourré de houx et de buis énormes qui ombrageaient le parc en cet endroit et formaient une allée sinueuse qui, longeant les murs, allait de la grille au chalet.

Il est bon de dire que cette fabrique, située à l’angle des murs du parc, se composait de deux pièces de rez-de-chaussée.

Il était quatre heures environ, le jour très bas, le