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CHAPITRE III.

ARNOLD ET BERTHE.


Madame de Brévannes avait plusieurs fois rencontré chez Pierre Raimond M. de Hansfeld sous le nom d’Arnold Schneider ; il avait sauvé la vie du vieux graveur, rien de plus naturel que ses visites à ce dernier.

Berthe ayant résolu de recommencer d’enseigner le piano pour subvenir aux besoins de son père, venait chez lui trois fois par semaine et y restait jusqu’à trois heures pour donner, en sa présence, ses leçons de musique.

On n’a pas oublié que Berthe avait fait sur M. de Hansfeld une impression profonde la première fois qu’il l’avait aperçue à la Comédie-Française. Lorsqu’il la rencontra ensuite chez Pierre Raimond, qu’il venait d’arracher à une mort presque certaine, vivement frappé de la circonstance qui le rapprochait ainsi de Berthe, Arnold y vit une sorte de fatalité qui augmenta encore son amour.

Le charme des manières de M. de Hansfeld,