Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Avant que la princesse pût lui répondre, Iris disparut.




CHAPITRE X.

AVEUX.


Le vieux graveur et sa fille s’étaient profondément émus du récit de M. de Hansfeld. Berthe avait plaint Arnold, obligé de lutter tour à tour contre son amour et contre d’horribles soupçons ; elle trouvait entre elle et lui une étrange conformité de position : tous deux, enchaînés pour jamais à des êtres indignes de leur affection, devaient passer leur vie dans des regrets ou des espérances stériles.

Pourtant elle s’avouait que son malheur aurait été plus grand encore si elle n’eût pas rencontré dans le sauveur de son père un homme qui lui inspirait une sympathie aussi vive qu’honorable.

Elle ne prévoyait, elle n’ambitionnait d’autre bonheur que celui de voir souvent Arnold et de l’entendre causer avec Pierre Raimond d’une façon si intéressante et si enjouée ; nous ne disons rien du