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Qu’aux lèvres des rêveurs s’élèvent remuées
Les senteurs des buissons.
Il berce également l’herbe sur les collines,
Les flottes sur les mers ;
C’est le breuvage épars des feuilles aux poitrines,
L’esprit de l’univers.
Il va, toujours présent dans son immense empire
En tous lieux à la fois,
Renouveler la vie à tout ce qui respire,
Hommes, bêtes et bois ;
Et dans le froid concert des forces éternelles
Seul il chante joyeux,
Errant comme les cœurs, libre comme les ailes,
Et beau comme les yeux !