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faustus
Au fond de mon cœur qu’il visite
Chacun de ces parfums suscite,
Indolent ou vif aiguillon !
Discret comme, sous la paupière
Longue et soyeuse, la pudeur,
Ou pénétrant comme l’ardeur
D’une prunelle meurtrière ;
Léger comme l’espoir naissant
Qu’une amitié de vierge inspire,
Intense et fort comme l’empire
D’un amour fatal et puissant ;
Chaud comme en ses brûlantes fièvres
Une bouche aux soupirs de feu,
Ou frais comme en leur simple aveu
De pures et timides lèvres ;
Délicat comme la bonté
Des mélancoliques amantes,
Provocant comme des bacchantes
Le fougueux désir indompté ;