Leur nom, leurs jeux, leurs fêtes, leur histoire |
À l’arrivée de Louis Hébert, il y avait déjà dans le pays quelques hommes, non mariés, il est vrai, mais tous assez jeunes et que nous devons considérer comme des Canadiens-français, puisqu’ils s’établirent et furent la souche de la nation.
Honorable homme Nicolas Marsolet, sieur de Saint-Aignan, de Rouen, né en 1587, arriva, avec Champlain, à la fondation de Québec[1], et fut employé presque toute sa vie comme interprète montagnais et algonquin. À la prise de Québec (1629), il passa aux Anglais, ce qui lui fut reproché ; mais il prétendit qu’il y avait été forcé. Marié, vers 1636, à Marie La Barbide, il a surtout demeuré à Québec, tout en s’occupant de la traite de Tadoussac. Il eut un fief à Gentilly et un autre (les prairies de Marsolet) dans la seigneurie et comté actuel de Champlain. Sa descendance nous a donné des prêtres et des hommes de profession qui portent encore son nom. Marsolet mourut (1677) le dernier homme du groupe de 1617, ayant vu la Nouvelle-France à l’apogée de sa gloire sous l’administration de Colbert.
- ↑ Œuvres de Champlain, notes de M. Laverdière, pp. 1228, 1250.