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Page:Sulte - Mélanges historiques vol. 13, 1925.djvu/55

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PAPINEAU ET SON TEMPS

de la vie du roi. La chambre d’assemblée refusa toujours ces conditions. Enfin l’exécutif prétendit qu’il était déjà pourvu au salaire de certains employés du gouvernement civil à même les deniers que les actes impériaux affectent au soutien du gouvernement civil et de l’administration de la justice. Il n’a été fait aucune proposition directe à la chambre d’assemblée de pourvoir au salaire de tels ou tels employés, mais on lui a demandé d’accorder d’une manière permanente tout ce qu’elle voudrait donner.

« Dans la Nouvelle-Écosse, où les choses vont très bien, on a fait dépendre tout le revenu du vote annuel de la législature, de sorte que non seulement la formation du budget, mais la perception même des deniers dépend du vote annuel de la législature ; là, le gouvernement et l’assemblée agissent très bien de concert. Dans les anciennes colonies de l’empire on persiste à voter annuellement le revenu en bloc, ce qui n’est pas extraordinaire lorsque l’on connaît les circonstances particulières de ces colonies.

« Le gouvernement ne voulant consentir à aucune loi pour régler la charge et devoir d’un auditeur des comptes publics, la chambre d’assemblée a objecté à la nomination d’un tel fonctionnaire. L’exécutif voulait que l’on accordât £1.800 par année à la personne qui occuperait ce poste, tandis qu’il n’y a pas d’audition du tout, parce que l’on se borne à noter les noms de ceux qui reçoivent l’argent. »

John Neilson vivait à Québec depuis trente-sept ans lorsqu’il fit ces déclarations et l’on sait que personne ne les a jamais contredites. Il représentait le comté de Québec depuis dix ans. Il fut envoyé en