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Page:Sulte - Mélanges historiques vol. 13, 1925.djvu/56

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PAPINEAU ET SON TEMPS

Angleterre avec D.-B. Viger et M. Cuvillier, porteurs des pétitions.

John Neilson était un philosophe qui fut comparé à Franklin par ceux qui le virent en Angleterre. Il avait, comme journaliste, un genre qui lui était propre, un style laconique, d’une ironie froide et calme, une habileté toute particulière à faire ressortir, par des citations et des rapprochements, les exagérations ou les contradictions de ses adversaires. Protestant, il était cependant l’ami intime de Mgr Plessis et des membres les plus éminents du clergé catholique. Par ses connaissances, sa sagesse et sa modération, il fut longtemps une sorte d’oracle politique dans le district de Québec.[1]

La proclamation de 1763 déclarait que tous les sujets de Sa Majesté qui iraient au Canada auraient droit aux avantages des lois de ses domaines en Angleterre. Le statut de 1774 donnait les lois françaises aux seigneuries, mais exceptait de l’opération de ces lois le reste de la province accordé ou à accorder en soccage, tenure des townships.

On a agi, de 1763 à 1774, d’après les lois anglaises. D’après l’Acte de Québec de 1774, les townships étaient sous les lois anglaises et les seigneuries retournent aux lois françaises. Après l’acte constitutionnel de 1791, le gouvernement invita par proclamation les loyalistes américains à venir s’établir dans les town-

  1. John Neilson était né le 17 juillet 1776 ; il mourut en 1848. Il était imprimeur de métier. Il avait épousé le 6 janvier 1797, dans l’église protestante des Trois-Rivières, Marie Hubert, de cette ville, petite-fille de Jean-Baptiste Rieutord. Après son mariage, Neilson envoya régulièrement la Gazette de Québec aux Ursulines, chez qui sa femme avait été instruite. Bibaud, le Panthéon canadien, p. 196 ; Henry J. Morgan, Celebrated Canadians, p. 297.