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Page:Sulte - Mélanges historiques vol. 13, 1925.djvu/57

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PAPINEAU ET SON TEMPS

ships du Bas-Canada, leur offrant des terres, et, en conséquence, nombre de ces personnes se présentèrent et d’autres firent des demandes de terres, de sorte que leurs descendants ou les gens auxquels ils ont revendu habitent à présent les townships.

De 1815 à 1817, $280,000 ont été dépensés pour faire des chemins par tout le pays ; mais l’argent a été gaspillé. De 1818 à 1828, $120,000 furent dépensés de la même manière, sans régularité, sans bons résultats. John Neilson dit que « la chose a été tout à fait mal conduite. Il y a eu beaucoup de désordres dans cette affaire. Des deniers au montant de $600,000 ont été affectés à divers travaux et rien de tout cela n’a été réglé. »

L’acte de 1822 donne au district de Saint-François une juridiction limitée ; il renferme des expressions d’où l’on pourrait conclure qu’on regardait les lois françaises comme étant en opération dans les townships. Le tribunal de ce district pouvait juger sans appel des causes de $40. Il pouvait juger aussi des procès allant jusqu’à $80 ; mais dans ce cas les parties avaient le droit d’en référer à une plus haute autorité pour faire casser le jugement.

La pétition de 1823, présentée par les cantons de l’Est, se plaint de la situation dans laquelle se trouve cette partie du pays. Les seigneuries établies du temps des Français comprennent une bande étroite de terre des deux côtés du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Richelieu, dont la profondeur varie de dix milles à quarante, à moitié peuplée, principalement habitée par des Canadiens, à part 40,000 âmes d’origine britannique, et régie par les lois françaises. Les cantons de l’Est comprennent le reste de la province