Page:Supplique et petition des citoyens de couleur des isles & colonies françoises.djvu/14

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les citoyens de couleur, on y lit « que le nom d’une race blanche usurpée peut mettre du doute dans l’état des personnes, jetter de la confusion dans l’ordre des successions, et détruire enfin, entre les Blancs & les Gens de couleur, cette barrière insurmontable, que l’opinion publique a posée, & que la Sagesse du Gouvernement maintient.

» En conséquence il est enjoint à toutes Négresses & Mulâtresses, Quarteronnes, & Métives libres, de donner à leurs enfants, un surnom tiré de l’Idiôme africain, ou de leur métier & Couleur ».

Le 25 Septembre 1771, le Ministre écrit aux Administrateurs de S.-Domingue.

« Je suis instruit que les Habitans des Colonies qui ont contracté, avec des filles de sang-mêlé, des alliances qui les rendent inhabiles à jouir d’aucuns priviléges, se sont faits pourvoir en France de charges auxquelles la Noblesse est attachée, & dont ils ont cherché à étendre l’effet dans les Colonies, en sollicitant ici des ordres nécessaires pour l’enregistrement de leurs titres dans les Conseils Supérieurs. Comme il est important de maintenir dans les Colonies les principes qui y sont établis contre le sang-melé, Sa Majesté approuve que, nonobstant les ordres qui