Page:Supplique et petition des citoyens de couleur des isles & colonies françoises.djvu/16

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Blancs avoit enjoint aux Maîtres, d’épouser même les Esclaves dont ils avoient eu des enfans. Eh bien indépendamment de l’usage qui s’étoit écarté de cette loi, un Arrêt du Conseil, du 5 Avril 1778, « fait défenses aux Blancs de l’un & de l’autre sexe, de contracter mariage avec les Mulâtres, ou autres Gens de Couleur, jusqu’à ce qu’il ait été pourvu sur leur état par telle loi qu’il appartiendra ».

Un Réglement provisoire des Administrateurs du 9 Février 1779, concernant le luxe prétendu des Citoyens de couleur, établit d’une manière encore plus précise la différence de classes & l’abbaissement inconcevable, que l’on a cependant le courage de désavouer.

Parmi les moyens déterminant les Administrateurs, ils allèguent sur-tout « l’assimilation des gens de couleur avec les personnes blanches dans la manière de se vêtir, le rapprochement des distances d’une espèce à l’autre dans la forme des habillements, & contre lesquels il est très-important d’exciter la vigilance de la Police.

En conséquence, l’ArticIe Ier., enjoint aux gens de couleur, ingénus ou affranchis, de l’un ou de l’autre sexe, de porterr le plus grand rcspect, non-seulement à leurs anciens maîtres, Patrons, Bienveillans, leurs veuves ou enfants, mais encore à tous les blancs