Page:Sur la Tombe de Huysmans, Collection des Curiosités Littéraires, 1913.djvu/27

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doute, le mysticisme philosophique de Schopenhauer et l’optative démence de sa crucifiante résignation, mais avec le réconfort d’une esthétique supérieure ignorée de cet Allemand et le non moindre viatique d’un très blême espoir de retour au spiritualisme chrétien. C’était une issue bien inespérée, bien étrange, bien hasardée, mais enfin le livre de Huysmans, effréné de toutes les déceptions de la vie, donnait un peu l’impression de ce qu’un autre livre, plus étrange encore, a récemment dénommé « le blasphème par amour ».

L’attribution de pornographie ne fut pas abrogée, pour les hautes raisons déjà dites, mais la nécessité s’imposa d’excommunier tout à fait cet iconoclaste sans merci de toutes les rengaines, qui concassait, d’un style scandaleusement ouvragé, les vétustes simulacres d’art adorés depuis trois mille ans !

En Rade ne paraît pas une œuvre appelée à modifier le destin de ce réprouvé. Le pessimisme d’A Rebours s’est affermi et consolidé. Surérogatoirement documenté, pendant trois ans, des additionnels dégoûts d’une continuation de la même existence, l’auteur ne pouvant se dépasser lui-même dans un itératif exposé de nos ordures, a pris le parti d’élaguer jusqu’à cet indistinct, ce