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Page:Surell - Étude sur les torrents des Hautes-Alpes, 1841.djvu/203

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CHAPITRE XXXVI.


Résumé et complément des travaux d’extinction.

J’ai dit que les travaux commenceraient par les parties hautes : or, telle sera, dans la plupart des cas, la puissance du boisement appliqué aux bassins de réception, que ces régions une fois ensevelies sous les plantations, on jugera superflu de pousser l’opération vers le bas ; et si on le fait, du moins ne sera-t-il plus nécessaire de la continuer sur la même échelle. On se contentera de tapisser les berges, chose qui n’entraînera pas avec elle d’expropriation, ni de sujétion, ni de contraintes, et qui pourra se faire sans troubler les riverains.

Lorsqu’on examine avec attention un torrent, on remarque que toutes ses parties ne sont pas également nuisibles. Le mal réside souvent dans une seule branche, et les autres n’y contribuent que dans une petite part. — Il serait inutile alors de leur appliquer à toutes indistinctement le même traitement ; on se bornerait à attaquer la branche dévastatrice, et celle-ci une fois éteinte, les ravages auront cessé.

En général, lorsqu’on aura intercepté toutes les ramifications d’un torrent, et qu’il se trouvera réduit à son tronc principal, il aura cessé d’être redoutable ; par conséquent, on pourra se dispenser de boiser les alentours du tronc. Tout se bornera à bien attaquer les ramifications,