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À SUSE.

de lui, le corps et la tête de l’un de ces taureaux accouplés qui formaient l’élément principal des chapiteaux de l’apadâna.

Ces pièces sont couchées là où elles s’abîmèrent il y a deux mille ans.

« Je ferai venir contre les peuples d’Élam, dit le Seigneur, les quatre vents des quatre coins de la terre, et disperserai les nations dans tous ces vents, et il n’y aura point de contrée où les fugitifs d’Élam n’aillent chercher leur retraite. »

LA COLONNADE OUEST DE L’APADANA D’ARTAXERXÈS.

Quand je passe auprès de ces monolithes énormes, je me sens prise d’un profond respect pour les hommes qui les amenèrent des monts Bakhtyaris, taillèrent ces marbres noirs d’une finesse et d’une dureté sans pareilles, et eurent l’audace d’asseoir des colosses sur des fûts hauts de vingt mètres.

Cette fouille, d’ailleurs fort intéressante, est une source de soucis et de regrets : le corps du taureau, taillé dans un seul bloc de marbre, pèse plus de douze mille kilos ; nous n’avons pas même cubé le fût, tant ses tronçons dépassent le poids que nos ressources restreintes nous permettent d’ébranler et d’amener à la côte.