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PÊCHERIES D’HUITRES PERLIÈRES.

plus discrètes. Le prix des objets dérobés fait pardonner cet abus de l’huile de ricin.

« Les plongeurs, dit Maçoudi, ne se nourrissent que de poissons, de dattes et d’aliments du même genre ; on leur fend le bas de l’oreille pour laisser passage à la respiration, attendu qu’ils bouchent leurs narines avec un appareil taillé en fer de flèche, fait de zebel, qui est l’écaille de la tortue marine dont on fabrique les peignes, ou bien encore en corne, mais jamais de bois ; ils portent dans les oreilles du coton imprégné d’huile, dont ils expriment une faible partie lorsqu’ils sont au fond de la mer, ce qui les éclaire comme une lumière. Ils enduisent leurs pieds et leurs cuisses d’une matière noire, qui fait fuir au loin les monstres marins par lesquels ils craindraient d’être engloutis. Quand ils sont au fond de la mer, ils poussent des cris semblables aux aboiements des chiens et dont le bruit perçant leur sert à communiquer entre eux[1]. »

[Image à insérer] BAZAR DE BAHREÏN.

La perle est un bijou si seyant, que dès la plus haute antiquité elle acquit une grande valeur. La Chine comptait au nombre de ses taxes un tribut payé en perles,

  1. Maçoudi, les Prairies d’or. Texte et traduction de M. Barbier de Meynard, t.  I, p. 329.