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regrets.


Et gravement sonna l’heure de mon destin.
Il entra dans la chambre, il était sombre et pâle.
Il caressa mon cœur de sa voix chaude et mâle,
Il prit toute ma vie en me prenant la main.

Ô le parfum des lys, pour que mieux je revoie
Ce jour déjà lointain que je croyais béni,
Puisqu’il a tout brisé, mon amour et mon nid
Et que le souvenir est ma suprême joie.

Ô lys nobles et blancs comme le jeune espoir !
Enivrez ma raison de votre chère haleine,
Pour que je rêve encor d’une espérance vaine.
Que ferais-tu, mon cœur, s’il revenait, un soir ?