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rêves d’automne.

XCIII.

RÊVE D’AMOUR.


Clos tes bras doux et forts, comme un cercle enchanté,
Alentour de ma peine.
Laisse, comme un vent tiède et lourd de volupté,
M’effleurer ton haleine.

Épargne à mes yeux las d’avoir pleuré toujours
La lumière trop vive,
Mets sur mes yeux brûlants tes baisers de velours,
Si tu veux que je vive.

Plains-moi, sois doux et tendre — oh ! si je pleure encor,
C’est d’amour que je pleure.
Tu n’as qu’à dire un mot cruel, de ta voix d’or,
Si tu veux que je meure.