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rêves d’automne.

CX.

DANS LES CHAMPS D’ASPHODÈLES.


Ami, j’ai vu passer nos deux ombres fidèles,
À pas rêveurs et lents, dans les Champs d’Asphodèles,
Pâles d’avoir souffert la détresse et la faim
De notre amour sans joie et qui te sembla vain,
Sans prononcer encor les mots qu’il fallait taire,
Les yeux mouillés encor des larmes de la terre,
Mais tremblant d’être ensemble et la main dans la main,
En l’éternelle extase — Ô chère âme ! demain !