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CHUTE CE LÀ G!MNM. S93 Il

des sections de Marseille et du Théâtre français furent réduites à l’obéissance dans le cours de la matinée (1). De tous côtés, les arrestations se succédaient sans relâche (2) on s’empnrait des principales imprimeries (S), on fermait les barrifres, on défendait de distribuer des passe-ports. Enfin, une députation envoyée par l’Hôtel de Ville se rendit à la Convention pour lui faire con? naître une dernière fois l’immuable volonté du peuple. Les exigences étaient moins fortes que la veille au lieu d’un décret d’accusation, on se bornait à demander l’arrestation provisoire de vingt-sept Girondins à titre de suspects mais ces arrestations devaient être obtenues sans délai, sans restrictions et par tous les moyens possibles.

Aux Tuileries, les ministres d’un côté et le Comité de Salut public de l’autre délibéraient sur la grande question du jour (A). Parmi les premiers manquait Clavières, qui avait été arrêté pendant la nuit, et au Comité manquait Danton, qui était débordé par les événements~). Après’mûre réûexion, on résolut de proposer à la Convention la retraite volontaire des Girondins, puis l’organisation de six mille prolétaires en armée révolutionnaire soldée, afin d’apaiser par là l’effervescence des démocrates parisiens. Mais il n’était déjà plus temps. Lorsque la députation de l’Hôtel de Ville parut avec sa demande d’arrestation des Girondins, Billaud proposa de renvoyer l’affaire au Comité et de lui demander un rapport; la Convention ayant prononcé le renvoi pur et simple, la Commune brûla enfin ses vaisseaux et se ferma jamais tout retour à la paix. Au signal donné par ÏIenriot, les bataillons de Courbevoie interceptèrent toutes les issues extérieures des Tuileries, et sur le cri x Aux armes 1 les hommes qui remplissaient les tribunes en ~1) Procès-verbal de la Commune, 2 juin. Séance de la Convention, 21 yentôse, an m.

(B) Mr0~e~.P~-M, ?juin(puehe:XY~ &H),

(3) La demeure de Gorsas ne fut envahie que pendant la nuit.

(4) Marat, Dufourny et LhuiUier avaient instruit le Comité des intentions de {’HHtet de Ville, (Lindet a !& Cpnycntion natfqnate, -t" brumaire, nn ;!),) (5) Proees-ycrbat de la séance. Quyton et t~etmas manquaient également; Tpedhard était présent. Cela dément tqut à fait larelation de Garai (BuchM, XVHI &08)t f/qfrre faite par Ranton de ;e livrer comme otage à la 8ir8ftde, nu;, sur t’au~tprité de Garat, a été cent fuis mentionnée, ne peut pas du moins avoir été faite en ce moment.