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FIN DU PMVOtH DE DANTON. SET

commissaires de la Convention avaient été chassés de la vii!e. A Lyon, la tempête avait, éclaté le l/t mai, lorsque tes commissaires, la Municipalité et les Jacobins avaient ordonné Un êm-~ prunt forcé de six millions, ta levée d’un Mrps d’armée destine à là Vendée, èt l’armement de quatre mille neuf cents prolétaires comme garnison de la ville. L’emprunt forcé était un moyen de dépouiller les plus riches habitants, et tous les Citoyens hostiles et influents avaient été incorporés dans le corps qui devait partir, tandis que les septembriseurs et les partisans de Ghallier avaient été conservés dans celui qui devait rester dans là ville. Ghallier annonça même le 87 au club que, deux jours plus tardj les riches égoïstes seraient décapitée ainsi que les présidents et les secrétaires des sections; et la Municipalité ayant fait le lendemain entourer l’Hôte) de Ville d’artiXerie, personne île douta plus que ces menaces ns fussent sérieux (4). Alors les habitants résolurent de tomber dans une lutte honorable~ plutôt que de se laisser égorger sans défende par la main du bourreau. Les sections se déclarèrent en permanence) et le 29 commenta un combat qui; pendant piusieurs heures, fit retentir tes rues des décharges de l’artillerie. Lu victoire rë~ta enfui aux Citoyens} sous les coups desquels tombèrent environ deux cpnts patriotes. Les vainqueurs s’emparèrent de l’Hôtel de VUle, dispersèrent la Municipfttité, arrêtèrent Challier .et les ptUa considéridjiës d’entre ses amis, sans que les commissaires de la Convenu tion, désunis entre eux; osissent leur résister. Cependant ce mouvement, de même que celui de Marseitio, n’avait aucune cou-’ leur poHtique. Nul ne songeait encore à attaquer la République ou la Convention oh ne voulait que se défendre contre le pil~ lage et se mettre A l’abri de nouveaux massacres.

Dans le même moment, à l’autre extrémité de la France; l9s départements de la Bretagne, poussés pfi)’ des sentiments bien différents, se déclaraient aussi contre les Jacobins. Durant !cS mois de mars et d’avril, la guerre civile avait rëgnë dans ces contrées entre les habitants des villes et eeux des CnfnpagHeSt Ceux-ci, a l’exemple de ce qui s’était passé en Vendée, s’opposèrent énergiquement au recrutement, déclarèrent qu’ils sau(1) Cadillot à Robespierre (Buchez, XXX~ M2).