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Page:Sybel - Histoire de l’Europe pendant la Révolution française 2.djvu/371

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COMPLICATIONS DIPLOMATIQUES AU SUJET DE LA POLOGNE. 367

vierge de Czenstochowa, 2° à ne pas contraindre le primat de Gnesen à résider sur le territoire prussien, 3° à renoncer à toute prétention sur les Liens de la maison de Radziwill, &° à consentir enfin à ce que la ratification du tout n’eût lieu qu’après la signature du traité de commerce exige par les Polonais. Les trois premiers points; sans doute, étaient désagréables aux Prussiens cependant ils auraient encore pu y accéder pour s’assurer la possession d’une grande et belle province polonaise mais le quatrième rejetait la solution générale dans un avenir d’autant moins déterminé que la diète exigeait la garantie de la Russie pour le traité de commerce, de même que pour le traité de cession.. Ces clauses remettaient donc tout en question, et le déploiement des forces russes, aussi bien que l’irritation des Polonais pendant la séance, n’étaient plus qu’une vaine comédie. Furieux et affligé tout à la fois, Buchholz courut vers Sievers pour lui faire des représentations énergiques; Siovers lui répondit froidement qu’il savait à n’en pouvoir douter que les Polonais ne retireraient pas les quatre articles s’ils n’y étaient contraints par la force, et que la Russie ne pouvait plus user de violence à leur égard. Buchholz demanda au moins à Sievers de consentir à ce que les troupes prussiennes se missent en marche; mais l’envoyé russe déclara qu’il serait souverainement injuste de combattre des gens qui étaient prêts à eigner, et qu’il ne pouvait les blâmer de poser quelques conditions, destinées, comme le traité de commerce par exemple, à leur assurer des moyens d’existence. Enfin, il prévint toute nouvelle explication par ces paroles décisives. <[ J’ai reçu de nouveau l’ordre de faire conclure avec la Prusse le traité de cession, mnis, en même temps, d’assurer aux Polonais la liberté et la facilité du commerce, sans lesquelles la Pologne serait dans une dépendance trop absolue de la Prusse. D Cette déclaration mettait fin à toutes les incertitudes. L’idée du traité de commerce, comme autrefois l’idée des deux traités séparés, avait été suggérée par le gouvernement russe, avant que Sievers n’envoyât ses troupes contre la diète, et avant que celle-ci n’eût rédigé sa protestation et ses articles additionnels. Tous les événements de cette session, s’ils n’avaient pas été provoqués par la Russie, avaient au moins été d’avance approuvés par elle, et la signature du traité prussien se