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FIN DE LA CAMPAGNE DE 1793..

L’aile droite des Français, ayant tourné la position des ennemis, s’était déjà emparée du village de Rexpoede, derrière le centre des lignes alliées, et avait même fait le général Freitag prisonnier, lorsque le général Walmoden, s’avançant au milieu de la nuit à la tête de quatre cents Hanovriens, reprit le village, délivra Son chef par une attaque inattendue, et fournit aux autres détachements la possibilité de se rallier en arrière, près d’Hondschoote. Ceux-ci s’établirent entre le canal qui conduit à Fûmes et les jardins du village de Leyzeele, tandis que le centre occupait IIondschootc, village entouré de fossés et de marais, et accessible seulement par une étroite digue; dans cette position, les alliés, forts encore de treize mille hommes environ, attendirent vainement l’attaque des Français pendant toute la journée du 7 (1). Ce ne fut que le 8 que Mouchard recommença le combat avec un redoublement d’ardeur. Lui-même s’élança sur la digue avec vingt bataillons, pour attaquer le centre, tandis que le général Leclerc cherchait à s’avancer le long des rivps du canal, et que le général IIédouville serrait de prés l’aile gauche de l’ennemi, non loin de Leyzeele. Tant qu’ils resta une cartouche aux Hano~vriens, ils ne cédèrent pas un pouce de terrain; pendant quatre heures ils soutinrent un combat meurtrier contre des forces d’une supériorité écrasante. Les Autrichiens et les IIessois nè se défendirent pas moins énergiquement prés de Leyzeele; quatre fois ils repoussèrent et mirent en désordre l’aile droite de l’enneir,i (2); mais en voyant arriver sans cesse de nouveaux renforts, qui le débordaient de toutes parts et qui sillonnaient déjà de leurs balles la chaussée qui conduisait à Furnes, seul chemin qui lui restât ouvert, le général Walmoden donna enfin le signal de la retraite toutefois, quoique les Français eussent réussi à prendre la digue d’assaut, un bataillon hessois, sous les ordres du général Cochenhausen, se maintint dans Hondschoote, jusqu’à ce que l’armée fût arrivée à Fumes saine et sauve. Malgré cet héroïsme des Allemands, malgré la faute coinpf~n~~ Comité de Salut « J’attendis le jour et j’examinai s’i! de faire rcmareher les troupes M combat: jamais chose n’a été plus soldats n’ont ni p~ ni Mu-ac-~ de landes ma~~u~ ? de Cassel, retire petit combat a lieu le soir près de ltexpœde.

(2) Duoosttion de Houchard lors de son interrogatoire.