Scène IV
Ami, je suis heureux de vous avoir trouvé,
Je vous cherchois partout.
Que veut de moi Florame ?
Vous découvrir enfin les secrets de mon âme.
C’est intrigue d’Amour ?
Vous l’avez deviné.
Par mon père à l’hymen je me vois destiné,
Et quoique je lui montre une âme irrésolue,
L’affaire de sa part en secret est conclue.
La personne est aimable, et d’illustre maison,
Mais une autre Beauté captive ma raison,
Et quoiqu’un grand obstacle à cette amour s’oppose,
Mon cœur n’est plus à moi si Lucie en dispose.
Lucie !
Avec raison vous vous en étonnez.
Voilà mon galant Homme avec un pied de nez.
Cette vieille froideur qui m’éloigne du Frère.
Semble ôter à la Sœur les moyens de me plaire,
Mais qu’on s’obstine en vain à rejeter la loi
De qui pour Souverain ne reconnoît que soi !
L’Amour par tyrannie obtient ce qu’il demande,
S’il parle, il faut céder, obéir s’il co