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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 1, 1748.djvu/345

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Et toute la faveur que j’obtins de la Belle,
Fut d’agréer ma main pour la mener chez elle.

Cliton

Et vous entrâtes ?

Oronte

Non ; par certaine raison
Je dus me contenter d’avoir su sa maison.
Mais aujourd’hui, Cliton, elle attend ma visite,
Et me voudra du mal si je ne m’en acquitte.
Viens, suis-moi, ce détour nous cache son logis.

Cliton

Avant que d’avancer, encor un mot d’avis.
Elle est gaie ?

Oronte

À ravir.

Cliton

Et s’appelle ?

Oronte

Lisette.

Cliton

Passez votre chemin, votre visite est faite.

Oronte

Maraud.

Cliton

Passez, vous dis-je, et n’y prétendez rien,
Personne n’a qu’y voir.

Oronte

Pourquoi ?

Cliton

Je le sais bien.

Oronte

Mais elle m’a promis qu’aujourd’hui…

Cliton

C’est adresse.

Oronte

Tu la connois donc bien ?

Cliton

Que trop ; c’est ma Maîtresse.