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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 1, 1748.djvu/392

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Cliton

Vous ne la verrez plus ?

Oronte

Moi ? Comme auparavant.

Cliton

Mais elle vous endort d’un espoir décevant,
Et tandis qu’autre part sa franchise arrêtée
Fait voir…

Oronte

J’en crus bien hier autant de Dorotée,
Et cependant, Cliton, je le crus faussement.

Cliton

Mais celle-ci, Monsieur, vous fourbe apparemment.

Oronte

Peut-être suis-je encor trompé par l’apparence.

Cliton

Quoi, vous croyez Florame assez…

Oronte

Vois qu’il s’avance ;
J’en puis fort aisément sur l’heure être éclairci.


Scène II

ORONTE, FLORAME, CLITON.

Oronte

Vous voilà satisfait, tout vous a réussi ?

Florame

Oui, mais ce n’est pas tout d’avoir gagné le Frère,
Votre secours, Ami, m’est encor nécessaire.
En vain j’ai cru secret mon hymen prétendu,
Ce bruit pour mon malheur n’est que trop répandu,
Et l’aimable Lucie en est persuadée,
Jusqu’à croire ma flamme une flamme fardée.
Vous, que notre amitié fait lire dans mon cœur,
Voyez ce cher Objet, combattez sa rigueur,