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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/20

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JACINTE.

Ne vous préparez point à me questionner,
Tantôt au lieu marqué prenez soin de vous rendre,
Suivant votre billet je vous y viendrai prendre,
N’attendez rien de plus.

D. FERNAND.

N’attendez rien de plus.Ôte-moi de souci,
De grace…

JACINTE.

De grace…Voulez-vous qu’on me surprenne ici ?
Si quelqu’un m’y connoît, ma maîtresse est perdue.

D. FERNAND.

Mais fais-la moi connoître.

JACINTE.

Mais fais-la moi connoître.Enfin vous l’avez vûe ?

D. FERNAND.

Oui, je sais bien qu’en elle éclatent mille appas.

JACINTE.

En êtes-vous content ?

D. FERNAND.

En êtes-vous content ?Qui ne le seroit pas ?

JACINTE.

Jugez par là du reste, & lui soyez fidéle.

D. FERNAND.

Au moins di-moi son rang.

JACINTE.

Au moins di-moi son rang.Tout est égal en elle,
La beauté, l’air, l’esprit, la qualité, le bien.

GUZMAN.

C’est-à-dire, Monsieur, que le tout n’y vaut rien.

D. FERNAND.

Maraud…

GUZMAN.

Maraud…Vous la croyez à son apprentissage ?

D. FERNAND.

Mais pourquoi se cacher ?

JACINTE.

Mais pourquoi se cacher ?C’est qu’elle est bonne & sage,