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D. FERNAND.
Tu ne te tairas point, Maraud ?
GUZMAN.
La Matoise est, Monsieur, instruite en bonne école ;
Elle vous en dira de toutes les façons,
Et se peut aisément passer de nos leçons.
BÉATRIX.
Oui, je m’abaisserai jusqu’à prendre des tiennes.
GUZMAN.
Ah ! mon ange.
BÉATRIX.
J’ai besoin des douceurs d’un galant tel que toi.
D. FERNAND.
Laisse-là ce badin, & ne songe qu’à moi.
BÉATRIX.
Quoi, ne songer qu’à vous ! Et que feroient mille autres
Dont les vœux acceptés ont précédé les vôtres ?
Chaque moment du jour peut à peine fournir
À donner à chacun son rang de souvenir ;
Mais je perds trop de temps. Adieu, je me retire.
D. FERNAND.
Si-tôt ?
BÉATRIX.
Achevez donc, qu’avez-vous à me dire ?
D. FERNAND.
Béatrix.
BÉATRIX.
J’ai hâte.
D. FERNAND.
À te voir seulement mon plaisir est extrême.
BÉATRIX.
Vous ne m’étonnez point, j’y prends plaisir moi-même ;