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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/38

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Vous sonderez son cœur, étudierez son ame ;
Et j’éteindrai par vous, ou nourrirai ma flamme.



Scène IV.

LÉONOR, ISABELLE, JACINTE, BÉATRIX.
JACINTE.

Madame.

LÉONOR.

Madame.Hé bien, Jacinte ?

JACINTE.

Madame.Hé bien, Jacinte ?Il attend pour entrer.

LÉONOR.

Qu’il vienne.

ISABELLE.

Qu’il vienne.Il ne faut pas dès l’abord me montrer ;
Dans l’aise qu’il aura du dessein que vous faites,
Ses premieres douceurs doivent être secrettes ;
Quand à vous seconder vous aurez sû le sien,
Je ne refuse pas d’être de l’entretien.
Vien, Beatrix.

LÉONOR.

Vien, Beatrix.Enfin, c’est en vous que j’espere.

BÉATRIX.

Ma foi, pour un amant voilà bien du mystere ;
Je m’inquiéte moins de m’en voir mille & plus,
J’en tiens papier exact, & je dors là-dessus.