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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/63

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D. FERNAND.

Je puis vous en fournir.Voyons-en, un de grace,
Et nous concerterons ce qu’il faudra qu’il fasse.

D. JUAN.

Ce que vous méditez voudra le jour entier ;
Ainsi, puisqu’avec vous je suis dans ce quartier,
Dégagez ma parole avant que de rien faire.
Par devoir, tout au moins, voyons votre beau-pere ;
Ce seroit l’offenser que d’attendre à demain.

D. FERNAND.

Je sai qu’il faut le voir, & j’en ai le dessein ;
Mais souffrez que sans vous je lui fasse visite,
Allant seul, je pourrai plûtôt en être quitte ;
Et s’il veut m’arrêter, je feindrai que ce soir
Un succès important m’oblige à vous revoir.
Tu connois sa maison, Guzman ?

D. JUAN.

Tu connois sa maison, Guzman ?Voici sa porte.

D. FERNAND.

Adieu donc, quittez-moi, je tremble qu’il ne sorte.
Cependant vous savez ce que j’attens de vous.

D. JUAN.

Fiez-vous-en à moi.



Scène V.

D. FERNAND, GUZMAN.
GUZMAN.

Fiez-vous-en à moi.Vous l’allez bailler doux ?
Faire bien le dolent d’avoir crû nécessaire
Qu’il ne partageât pas l’ennui de votre affaire ?
Vos excuses sans doute auront ce fondement ?

D. FERNAND.

Je vais sur son accueil régler mon compliment.