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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/72

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D. FERNAND.

Et quand Dom Dionis…Encor Dom Dionis ?
Ces divertissemens devroient être finis.
Cet Objet inconnu qui me tait sa naissance,
Me fait de ta maîtresse implorer l’assistance ;
Et, pour m’en éclaircir, je suis ici venu.

BÉATRIX.

Ainsi donc ce valet ne vous est pas connu ?

D. FERNAND.

Je ne le vis jamais, bien loin de le connoître.

GUZMAN.

Quoi, vous ne seriez pas Dom Dionis mon maître ?

D. FERNAND lui donnant un soufflet.

Maraud, tu veux railler ?

GUZMAN.

Maraud, tu veux railler ?Monsieur, vous étes prompt.
Ah ! Devant Béatrix m’avoir fait un affront !
J’en ai la rage au cœur.

BÉATRIX.

J’en ai la rage au cœur.Vous avez été vîte.

D. FERNAND.

Il auroit vû, sans toi, comme je m’en acquite,
Et si Dom Dionis m’a jamais ressemblé…

GUZMAN.

Peste de la figure, & du maître Doublé.

D. FERNAND tirant sa bourse de sa poche.

Mais, avant que d’entrer, prens, & daigne me dire
Pour quel charmant objet mon triste cœur soupire ;
Je crains de ta maîtresse encor quelques refus.

BÉATRIX.

Vous me voulez en vain éprouver là-dessus,
Cet essai n’est pour vous qu’une foible ressource.

D. FERNAND.

Mais…

BÉATRIX.

Mais…Mon cœur est fermé, n’ouvrez point votre bourse.

D. FERNAND.

Au moins…