Scène III.
L’erreur qui contre moi vous a fait emporter ?
L’ordre d’une inconnue, à qui mon cœur se donne,
Veut qu’à vos volontés Dom Fernand s’abandonne ;
Et, dans l’obscur succès dont je presse la fin,
Ce que vous résoudrez réglera mon destin.
Vous serez Dom Fernand, si vous le voulez être,
Lorsque Dom Dionis aura voulu paroître ;
Vous êtes tous les deux tant qu’on ne le voit pas.
Ne doutez plus, Madame, il n’est qu’à trente pas ;
Son Valet qu’il envoie en ôte tout scrupule.
Il ne me l’ôte pas.
Et me suis trop senti de la contrefaçon.
Mais, Madame, pourquoi cet outrageant soupçon ?
Que pourrois-je espérer d’une lâche imposture ?
Sans aucun intérêt je voi cette avanture ;
Dionis ou Fernand, tout est égal pour moi ;
Je vous l’ai déjà dit, Dom Félix a ma foi ;
Mais la dame inconnue à qui vous voulez plaire,
Par beaucoup de raisons me doit être bien chere ;