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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/79

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BÉATRIX.

J’y vais pour vous, Madame, & si cette assurance…

D. JUAN.

Il n’en est pas besoin, le voici qui s’avance.



Scène VII.

D. FERNAND, DOM JUAN, ISABELLE, BÉATRIX.
BÉATRIX.

Hé bien, voyez un peu les yeux de celui-ci ;
Madame, tout de bon l’autre est-il fait ainsi ?
Et, si quelque rapport à douter vous engage,
Pourriez-vous lui trouver même tour de visage ?
Ce front vous semble-t-il également ouvert ?

ISABELLE.

Tout augmente mon trouble, & mon esprit s’y perd ;
Mais tu doutes en vain, Béatrix, c’est le même.

D. FERNAND.

Madame, on craint toujours quand l’amour est extrême ;
Et je vous dois paroître encor inquiété
D’un fâcheux embarras qui m’a trop arrêté.
J’appréhendois chez vous de m’être fait attendre ;
Mais je me trouve encor le premier à m’y rendre ;
Et votre Dom Fernand qu’on y faisoit venir,
Du moins, s’il s’en souvient, s’est laissé prévenir.

ISABELLE.

Dom Fernand est venu dégager sa parole,
Vous pouvez là-dessus poursuivre votre rôle ;
Il vous laisse en état de bien l’exécuter.

D. FERNAND.

J’ai lieu d’être surpris qu’on ait pû l’arrêter.