Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 4, 1748.djvu/503

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Et ne me mêle point d’ajuster les ressorts
Que ce je-ne-sais-quoi fait mouvoir dans mon corps ?
Je veux lever un doigt, deux, trois, la main entière,
Aller à droit, à gauche, en avant, en arrière…

Dom Juan apercevant Léonor.

Ah, Sganarelle, vois. Peut-on sans s’étonner…

Sganarelle

Voilà ce qu’il nous faut, Monsieur, pour raisonner.
Vous n’êtes point muet en voyant une belle.

Dom Juan

Celle-ci me ravit.

Sganarelle

Vraiment.

Dom Juan

Que cherche-t-elle ?

Sganarelle

Vous devriez déjà l’être allé demander.


Scène II


DOM JUAN, SGANARELLE, LEONOR, GUSMAN

Dom Juan

Quel bien plus grand le Ciel pouvoit-il m’accorder ?
Présenter à mes yeux, dans un lieu si sauvage
La plus belle personne…

Léonor

Oh, point, Monsieur.

Dom Juan

Je gage
Que vous n’avez encor que quatorze ans au plus.

Sganarelle, Dom Juan

C’est comme il vous les faut.

Léonor

Quatorze ans ? Je les eus