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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 4, 1748.djvu/504

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Le dernier de Juillet.

Sganarelle, bas

Ô ma pauvre innocente !

Dom Juan

Mais que cherchiez-vous là ?

Léonor

Des herbes pour ma tante.
C’est pour faire un remède, elle en prend très souvent.

Dom Juan

Veut-elle consulter un homme fort savant ?
Monsieur est médecin.

Léonor

Ce seroit là sa joie.

Sganarelle, d’un ton grave.

Où son mal lui tient-il ? Est-ce à la rate ? Au foie ?

Léonor

Sous des arbres assise, elle prend l’air là-bas.
Allons le savoir d’elle.

Dom Juan, Sganarelle.

Eh, ne nous pressons pas
Qu’elle est propre à causer une flamme amoureuse ?

Léonor

Il faudra que je sois pourtant religieuse.

Dom Juan

Ah quel meurtre ! Et d’où vient ? Est-ce que vous avez
Tant de vocation…

Léonor

Pas trop, mais vous savez
Qu’on menace une fille, et qu’il faut sans murmure…

Dom Juan

C’est cela qui vous tient ?

Léonor

Et puis, ma tante assure
Que je ne suis point propre au mariage.