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Scène IV.

D. FERNAND, D. CÉSAR, CARLIN.
D. Fernand.

Quel est ce bon vieillard ?Ah quel bonheur !

D. César.

Quel est ce bon vieillard ?Ah quel bonheur !De grace,
Monsieur.

D. Fernand.

Monsieur.Il se peut donc qu’enfin je vous embrasse ?

Carlin.

Voici bien le meilleur.

D. Fernand.

Voici bien le meilleur.Vous n’êtes point changé.

D. César.

De votre accueil, Monsieur, je me tiens obligé,
Mais bien d’autres que moi s’en laisseroient confondre.
Ne vous connoissant pas, que puis-je vous répondre ?

D. Fernand.

Quoi, pour me retrouver avec des cheveux gris,
Vous pourriez ne me plus reconnoître ? Mon fils,
Ouvrez les yeux.

Carlin bas.

Ouvrez les yeux.Son fils ! Morbleu, la bonne affaire !
Faut-il tant barguigner à connoître son pere ?
Répondez à nature.

D. Fernand.

Répondez à nature.Il est vrai, j’eus pour vous,
Quand vous prîtes la fuite, un peu trop de courroux ;
Il m’en a bien coûté des larmes ; sans reproche,
J’en pleure encor.

Carlin.

J’en pleure encor.Voilà pour fendre un cœur de roche.