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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/109

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Ah, Monsieur ! Votre fils m’avoit toujours bien dit
Que vous étiez un pere aussi tendre… Il suffit ;
Le sang…

D. César.

Le sang…Que vas-tu dire ?

Carlin bas à D. César.

Le sang…Que vas-tu dire ?Acceptez-le pour pere,
Vous aimez, en aimant l’argent est nécessaire,
Il vous en fournira.

D. Fernand.

Il vous en fournira.Que n’ai-je point souffert,
Tant que de votre sort je n’ai rien découvert ?
Allâtes-vous d’abord aux Indes ?

Carlin.

Allâtes-vous d’abord aux Indes ?Bon voyage,
Dites oui.

D. César.

Dites oui.Non, monsieur, j’ai respect pour votre âge,
Et ne puis consentir à vous tromper… Je viens…

Carlin.

Nous avons vû, Monsieur, de drôles d’Indiens.

D. Fernand.

Vos Lettres de Goa me rendirent la vie,
Les voyant, les lisant, que j’eus l’ame ravie !
Je vous avois crû mort.

Carlin.

Je vous avois crû mort.Le voilà bien vivant.

D. Fernand.

Mais, mon fils dites-moi…

D. César.

Mais, mon fils dites-moi…Sans aller plus avant,
Le nom de votre fils auroit de quoi me plaire,
Mais…

Carlin.

Mais…Quoi, vous n’étes pas le fils de votre pere ?
Vous vous moquez.

D. César.

Vous vous moquez.En vain on veut vous éblouir.