Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/111

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Carlin.

Mon fils consolez-vous.C’est votre fils tout fait.
Dans Goa sa mémoire étoit alors entiere,
Il m’a dit mille fois que vous étiez son pere,
Un homme entretaillé, sec, le visage frais.

D. César.

As-tu donc entrepris de ne finir jamais ?



Scène V.

D. FERNAND, D. CÉSAR, ISABELLE, BÉATRIX, CARLIN.
Béatrix à Isabelle, lui montrant D. César.

Vous avois-je pas dit qu’il avoit bonne mine ?

Isabelle.

Que vois-je ?

D. Fernand.

Que vois-je ?Viens, ma fille.

D. César.

Que vois-je ?Viens, ma fille.Ah, Carlin.

Carlin.

Que vois-je ?Viens, ma fille.Ah, Carlin.Je devine,
Monsieur, la sœur vous plaît.

D. Fernand.

Monsieur, la sœur vous plaît.Le moment est venu.
Tu vois enfin ce frere à tes yeux inconnu.

Isabelle à Béatrix.

C’est celui dont tantôt nous parlions.

Béatrix.

C’est celui dont tantôt nous parlions.Quoi ?

Isabelle.

C’est celui dont tantôt nous parlions.Quoi ?Lui-même.

D. César.

Carlin, c’est la beauté que je t’ai dit que j’aime.
Que le destin m’est doux !