D’avoir souffert mes soins ?
Ne me demandez rien.
Méritai-je si peu qu’on me veuille du bien ?
Soumis, passionné, suis-je indigne de plaire ?
Qu’ai-je à vous dire, hélas ! quand vous êtes mon frere ?
Hé, du moins dites-moi, si je ne l’étois pas,
Que de mes vœux offerts vous pourriez faire cas,
Que votre cœur sensible aimeroit à se rendre.
Vous n’avez là-dessus besoin de rien entendre,
Et vouloir à l’hymen pour jamais renoncer,
C’est… J’en dis trop, pourquoi m’en osez-vous presser ?
Que de gloire pour moi !
En prenant ce dessein, je me fais une affaire.
Il veut sans résister que je donne ma main.
Il vient de me l’apprendre.
De mes sens abusés j’ai crû la flatterie ;
Plus d’hymen.
Voudrez-vous de ma main refuser un époux ?
Je pourrois l’accepter, s’il étoit tel que vous.
Fiez-vous-en à moi, dont la tendresse extrême
Me fait vous regarder comme un autre moi-même.