Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/144

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D. Pascal.

Enrique soit ; Enrique est pour moi peu de chose.

D. Fernand.

Vos différens n’ont pas une assez juste cause,
Il faut, pour vivre amis, mettre tout sous le pied.

D. Pascal.

Vous avez comme lui le timbre estropié,
Beau-pere.

D. Fernand.

Beau-pere.Vous pourriez parler mieux, ce me semble.

D. Pascal.

Que diable aussi veut-on que nous ayons ensemble ?
Je ne l’ai jamais vû.

D. Fernand.

Je ne l’ai jamais vû.Jamais vu !

D. Pascal.

Je ne l’ai jamais vû.Jamais vu !Non jamais.

D. Fernand.

Vous n’avez point tous deux sur certains intérêts,
Lorsqu’un jour son avis fut si contraire au vôtre,
Qu’il fallut…

D. Pascal.

Qu’il fallut…Non, vous dis-je, il me prend pour un autre.

D. Fernand.

Et dans ce même instant que vous êtes venu,
Pour Dom César encor il vous a reconnu.

D. Pascal.

D’Avalos ?

D. Fernand.

D’Avalos ?D’Avalos. Il est né dans Séville,
A du bien, des amis, connoît toute la ville ;
Il ne se passe rien qui par lui ne soit sû.

D. Pascal bas.

Serois-je Dom César sans m’en être apperçû ?
N’importe, avouons tout.

D. Fernand.

N’importe, avouons tout.Çà, plus d’aigreur, mon gendre.
Enrique veut la paix, c’est trop vous en défendre.