Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/159

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Qui vous confirmera les choses que je dis.

D. Fernand.

Mais les vingt mille écus qu’il m’a par lui remis ?

D. César.

Pur hazard.

D. Fernand.

Pur hasard.Croyez-moi, l’on cherche à vous surprendre.
Comme nouveau venu vous avez la foi tendre.
Quelqu’un hait Dom César, & vous a contre lui…

D. César.

Non, je ne parle point sur le rapport d’autrui,
Je connois Dom César.

D. Fernand.

Je connois Dom César.La chose est difficile.
D’où ? Comment ? Et de quand ?

D. César.

D’où ? Comment ? Et de quand ?Je l’ai vû dans Séville.

D. Fernand.

Dans Séville ! Avez-vous été là de Cadix ?

D. César.

Suffit que je connois & le pere & le fils.
Dom Alonse, en partant, m’a chargé de vous dire,
Que de ce qu’il attend par le premier navire,
Puisque vous le voulez, il vous mettra d’un quart ;
Que pour l’autre à charger l’avis est venu tard.

D. Fernand.

Il vous l’a dit ?

D. César.

Il vous l’a dit ?Lui-même, & vous m’en pouvez croire.

D. Fernand.

Carlin, son mal se passe, il a bonne mémoire.

Carlin.

Il faut avec le temps espérer que ce mal…

D. Fernand.

Il se souvient de tout.

Carlin.

Il se souvient de tout.Monsieur, c’est l’air natal.