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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/165

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Enrique.

Tout cela se dit-il par forme d’entretien ?

D. Fernand.

Daignez le regarder.

D. Pascal.

Daignez le regarder.S’il ne l’a pas en tête,
Vous l’en pressez en vain, c’est une fiere bête.
Voyez comme en silence il tient son quant-à-moi,
Dieu me damne, il se moque & de vous & de moi,
Beau pere.

D. Fernand à Enrique.

Beau pere.Vous rêvez ?

Enrique.

Beau-pere.Vous rêvez ?Je n’ai rien à vous dire.
C’est un jeu qui vous plaît ; d’accord, songeons à rire.

D. Fernand.

Vous croyez que je ris ?

Enrique.

Vous croyez que je ris ?Oui sans doute.

D. Pascal.

Vous croyez que je ris ?Oui sans doute.Voilà
Comme il est sans rancune ? Allons donc, touchez là.

D. Fernand.

Cette froideur, Enrique, a droit de me surprendre,
Quand mon gendre pour vous…

Enrique.

Quand mon gendre pour vous…C’est donc là votre gendre ?

D. Pascal.

Votre gendre ? Oui, son gendre, & des mieux engendrés.

D. Fernand.

Et bien qu’est-ce ?

Enrique.

Et bien qu’est-ce ?Usez-en tout comme vous voudrez,
Je ne dis mot. Un pere est maître en sa famille,
Et peut, comme il lui plaît, disposer de sa fille ;
Mais si vous prétendez…