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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/166

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D. Pascal.

Mais si vous prétendez…Beau-pere, je suis las
D’entendre un harangueur à qui je ne plais pas.
Je suis venu ici par l’ordre de mon pere,
S’il faut rompre, rompons, volontiers.

D. Fernand.

S’il faut rompre, rompons, volontiers.Sans colere.
Mon gendre.

D. Pascal.

Mon gendre.Est-ce qu’ailleurs je pourrois trouver pis ?
Allez, si ce n’étoit Dom Lope votre fils,
Qui m’aime, qui sait vivre & me demande grace,
Quand sa sotte de sœur me parle avec audace,
J’aurais déjà dix fois… Je m’en vais le chercher,
Lui conter mes raisons ; & si, sans le fâcher
Je puis vous planter là, vous & sœur Isabelle,
Tenez-vous tout planté.



Scène V.

D. FERNAND, ENRIQUE.
Enrique.

Tenez-vous tout planté.La franchise est nouvelle.
Quel est ce digne gendre, & par quel changement
Manquez-vous de parole à Dom César ?

D. Fernand.

Manquez-vous de parole à Dom César.Comment ?
Je manque à Dom César ? C’est lui qui sort.

Enrique.

Je manque à Dom César ? C’est lui qui sort.De grace,
Entendons-nous. Celui qui nous quitte la place,
C’est Dom César ?

D. Fernand.

C’est Dom César ?Lui-même.