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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/172

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J’ai l’honneur placé haut. Veut-il douter de moi ?
Que je sois Dom César ?

Enrique.

Que je sois Dom César ?Non, c’est lui que je voi.

D. Pascal.

Si c’est lui ?

Enrique.

Si c’est lui ?Je me rens.

D. Pascal.

Si c’est lui ?Je me rens.La méprise étoit bonne.
Douter de Dom César ! Je le suis en personne,
Entre les Avalos César très-signalé.

Carlin à part.

Ah ! Fourbe de César, vous serez régalé.

D. Fernand.

Vous lui pouvez nommer vos parens de Séville,
Il connoît tout.

D. Pascal.

Il connoît tout.Cela seroit fort inutile.
Tant mieux s’il les connoît, laissons-les en repos.

D. Fernand.

Mais…

D. Pascal.

Mais…Il n’est question ici que de trois mots.
Peut-on conclure, ou non ?

D. Fernand.

Peut-on conclure, ou non ?Oui, sans plus de remise.
Ma fille, à Dom César votre main est promise,
Donnez-la j’y consens.

D. Pascal.

Donnez-la j’y consens.Mais sans en rechigner,
Autrement, marché nul.

Isabelle.

Autrement, marché nul.Non, j’y crois trop gagner,
Pour ne pas obéir avec toute la joie…

D. Pascal.

Ah ! Vous entrez en goût à la fin. Si j’emploie
Tout mon talent de plaire, il faudra que bientôt…
Mais d’où vient que…