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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/173

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[D. César reçoit la main d’Isabelle.]
D. César.

Mais d’où vient que…Sa main m’est donnée en dépôt,
Tant que j’aie avec vous éclairci le mystere
D’une étroite amitié que vous me voulez taire ;
On vient de m’assurer que Dom Pascal Giron
N’étoit qu’un avec vous.

D. Pascal.

N’étoit qu’un avec vous.Vous savez bien que non.

D. César.

C’est un fourbe achevé, qui, quoi qu’il se déguise…

Carlin.

Ah, Dom Pascal Giron, vous rendrez la valise.

D. Pascal.

[bas.][haut.]
La valise ! À propos, j’oubliois un portrait
Que pour vous de mon pere un fameux peintre a fait,
Il faut vous le donner, qu’on apporte ma male.
Guzman, holà, Guzman. [D. Pascal s’enfuit.]

Béatrix.

Guzman, holà, Guzman.Monsieur, comme il détale !

D. Fernand.

Et vîte, Béatrix, nous sommes affrontés.

Carlin.

J’ai bon piéd. S’il m’échappe…

D. Fernand.

J’ai bon pied. S’il m’échappe…Aux voleurs, arrêtez.
Coupez-lui le passage, empêchez qu’il ne sorte.

Béatrix.

Sans Carlin c’étoit fait, il eût gagné la porte ;
Il l’a pris au colet, & le raméne ici.

D. Fernand.

Ah, ah ! Mon cavalier, vous décampez ainsi ?

D. Pascal.

J’ai craint d’être importun, mais sans tant de paroles,
En quoi vous suis-je utile ?

D. Fernand.

En quoi vous suis-je utile ?Et mes cinq cent pistoles ?