Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/190

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Je me trouve accablé de honte et de douleur,
Et tandis que LOUIS fait briller sa valeur,
Je joue un méchant personnage.
Mais que vois-je ?


Scène III


LA GLOIRE, MARS, LA FORTUNE, LA RENOMMÉE, L’AMOUR.


la gloire

La Gloire, à qui le Ciel toujours
Donna les héros à défendre.
De ce Temple où j’ai soin chaque jour de me rendre,
Je viens d’entendre vos discours.
En vain, Dieu des Guerriers, dont la fière puissance
Vous fait redouter des mortels,
Vous prétendez détruire les Autels
Que j’ai fait élever au héros de la France.
Il mérite encor plus, et n’est point comme vous
Incessamment rempli d’un aveugle courroux.
Lorsqu’il entreprend quelque guerre,
C’est pour mieux maintenir de légitimes droits,
Ou pour confondre ceux, qui méprisant les rois,
Se veulent ériger en Titans de la Terre.
Rendez-lui donc justice, et dans tous ses combats
Vous-même accompagnez es pas.
Ainsi de vos fureurs on ne pourra se plaindre,
Et secondant LOUIS, qui par tout sait charmer,
En même temps que vous vous ferez craindre,
En même temps vous vous ferez aimer.

À La Fortune.

La Fortune, je le confesse,
A sujet de se chagriner.