Et les forces dont les Dieux m’ont fait part,
Mettront peut-être obstacle au pouvoir de votre Art.
De la témérité passer à l’insolence !
Prétendre que les Dieux appuyant vos projets…
Ah, c’en est trop, il faut punir cette arrogance,
Fiers Ministres de ma vengeance,
Avancez, il est temps, et je vous le permets.
Et moi, qui sais confondre une injuste puissance,
Je vous défends de vous montrer jamais.
Ciel ! Que vois-je ? La Terre s’ouvre,
Et par ces Animaux employés vainement,
Ma foiblesse qui se découvre,
Le laisse triompher de mon ressentiment.
Quoi, voir par son pouvoir mes forces abattues ?
Non, non, animez-vous, immobiles Statues.
De ce que vous pouvez votre Art vous fait trop croire,
J’en saurai contre vous repoussez l’attentat,
Et ces vains Ennemis opposés à ma gloire,
Bien loin de la ternir, en accroîtront l’éclat.
Disparaissez, et sans combat,
Vous perdant dans les airs, cédez-moi la victoire.
Par l’inutile essai qui suit votre courroux,
Si tôt qu’à ses transports ma volonté s’oppose,
Madame, vous voyez ce que j’ai fait pour vous,
Quand j’ai voulu vous devoir quelque chose.