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Thèbes où Mélicerte est aussi craint qu’aimé,
Par son hymen vous doit avoir pour Reine.
Par les routes de l’air souffrez qu’on vous y mène.
Il vous suivra de près, et de son cœur charmé
La conquête par là vous deviendra certaine.
Je m’abandonne à vous.
Paraissez devant moi,
Esprits qui m’écoutez.
Ah Ciel ! Madame.
Quoi,
Vous fuyez à les voir ? Que rien ne vous étonne,
Je réponds de votre personne.
Vous pouvez les souffrir sans en prendre d’effroi.
Partez, et pour Silla faites ce que j’ordonne.
J’ai l’avantage au moins… Mais qu’est-ce que je vois ?
Dorine, les Amours à mes projets s’opposent.
L’obstacle me surprend, qui l’auroit pu prévoir ?
Quoi, de tout mes Charmes disposent,
Et l’on entreprendra d’en borner le pouvoir ?
Animez-vous, Esprits, qui toujours invincibles,
M’avez fait triompher en cent divers Combats.
Forcez vos Ennemis, et ne vous rendez pas.
À ma gloire contre eux seriez-vous insensibles ?
Mais quoi ? Vous reculez ? Vous cédez Silla ? Dieux !