Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/299

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Rendront d’éclatants témoignages.
Cependant si le Ciel qui lit dans le Destin,
Souffre que de Silla ma volonté décide,
Pour t’assurer un bien qui n’ait jamais de fin,
Je l’arrache à la mort, et la fais Néréïde.

glaucus

Ah, je n’en doute point, le Ciel sera pour moi.
J’en vois la marque, il s’ouvre, et Jupiter lui-même
Va prononcer l’arrêt suprême,
Qui rendra justice à ma foi.

  
On voit ici paroître Jupiter dans son palais, qui est d’une architecture composée. Elle forme de grands piédestaux, sur lesquels sont en saillie des Aigles tout rehaussés d’or fin, qui supportent une Corniche solide, dans la frise de laquelle sont peintes des pommes de pin d’or ciselé. Au-dessus de la corniche se forment des cintres surbaissés, enrichis de quantités d’ornements, avec des festons d’or qui pendent au-dessous des cintres, et s’attachent au milieu et aux angles. Toute la masse du palais est peinte de deux manières différentes, aussi bien que les corniches et les piédestaux : l’une est de porphyre, et l’autre de lapis. Au milieu des piédestaux sont de gros festons de feuilles de chêne d’or ciselé. On voit dans le fond du palais un tronc tout d’or, et orné de pierres précieuses.




Scène X


JUPITER dans son Palais, NEPTUNE sur les flots.


jupiter

Le Destin pour Silla permet tout à Neptune,
Et touché de son désespoir,
Lui donne par moi le pouvoir