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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/336

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Prends bien garde au secret.

La Montagne.

Prends bien garde au secret.Il vous est sûr.

Le Marquis.

Prends bien garde au secret.Il vous est sûr.Comment ?

La Montagne.

La plûpart de mes gens ne parlent qu’Allemand :
Comme j’entends la langue assez pour les instruire,
J’ai voulu les choisir incapables de nuire.
D’ailleurs, que craindre d’eux, puisqu’ils ignorent tous
Que vous étes mon maître, & que j’agis pour vous ?
Je les paye, & c’est-là tout ce qui leur importe.

Le Marquis.

C’en est assez. Va-t-en, avant que quelqu’un sorte.

La Montagne.

Vous croyez donc qu’ici je sois venu pour rien ?
Il me faut…

Le Marquis.

Il me faut…Quoi ? Di vîte.

La Montagne.

Il me faut…Quoi ? Di vîte.Attendez, c’est…

Le Marquis.

Il me faut…Quoi ? Di vîte.Attendez, c’est…Hé bien ?

La Montagne.

Vous m’avez fait songer à ce que je prépare,
Et souvent en courant ma mémoire s’égare.

Le Marquis.

Veux-tu que…

La Montagne.

Veux-tu que…Laissez-, Monsieur, se retrouver.
En rêvant…

Le Marquis.

En rêvant…Est-ce ici, bourreau, qu’il faut rêver ?

La Montagne.

La montre qu’il faudra… Non, je l’ai.