Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/341

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et comme on veut plûtôt augmenter que rabattre,
Un avec un fait deux, & deux & deux font quatre.
Les Femmes la plûpart en sont là. Mais voici
Dequoi changer de note ; Olympe vient ici.
Songez à vous, elle a grand dessein de vous plaire.

Le Marquis.

Souviens-toi seulement de ce que tu dois faire ;
Je m’en tirerai bien.



Scène III

LE MARQUIS, OLYMPE, MÉLISSE.
Olympe.

Je m’en tirerai bien.Vous a-t-on fait savoir
Le petit différend que nous venons d’avoir ?
Je voulois empêcher qu’on ne vous fît l’outrage
De souffrir avec vous un rival en partage ;
Mais contre l’Inconnu je me déclare en vain,
La comtesse…

Le Marquis.

La Comtesse…Hé, Madame, à quoi bon ce dessein ?
Laissons à son panchant liberté toute entiére.
Pour moi…

Olympe.

Pour moi…La complaisance est un peu singuliére.
Un rival rend des soins, la comtesse en fait cas…

Le Marquis.

S’ils lui plaisent, pourquoi ne me plairoient-ils pas ?

Olympe.

Et s’il faut qu’à l’aimer enfin elle consente ?
Qu’elle l’épouse ?